6 février 2016

La course Landaise

Historique :

La passion des Gascons pour les courses de vaches est une longue histoire. Dès le Moyen Age, comme en atteste un document retrouvé dans les archives de la ville de Bayonne et daté de 1289,
le peuple de Gascogne aime les jeux taurins. Nous sommes alors loin de la course landaise telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les premiers jeux taurins consistent à faire courir, dans les rues étroites de nos cités médiévales, les bêtes que les bouchers conduisent à l’abattoir. Vaches, bœufs et taureaux permettent ainsi à la jeunesse en quête de sensations, d’affronter les cornes tout en défiant les autorités civiles et religieuses qui condamnent sévèrement ces pratiques jugées anarchiques et païennes.
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Les différents acteurs :

L'écarteur :

Vêtu d’un pantalon blanc, d’un boléro coloré, brodé de paillettes dorées ou argent, l’écarteur se place au centre de l’arène. Il appelle la vache qui fonce alors sur lui au galop. Au dernier moment, par un mouvement du corps, l’homme pivote sur lui-même et fait passer la tête de la vache au creux de ses reins. Il existe plusieurs types d’écarts.
Les plus connus sont la feinte et l’écart précédé d’un saut d’appel, destiné à « faire fuler » la vache (provoquer sa charge). On distingue les écarts « en dedans » (l’écarteur n’est pas protégé par le teneur de corde), des écarts extérieurs avec protection. Si l’écarteur ne réalise pas sa figure dans le bon tempo, il peut être victime d’une tumade (choc donné par la tête de la vache).



Le sauteur :

Tout vêtu de blanc, le sauteur, qui est souvent un gymnaste, s’élance en courant vers la vache.
Au dernier moment, il passe au-dessus d’elle. Il existe différents sauts: Pour réaliser un saut pieds-joints, les pieds dans le béret et les jambes liées par une cravate, le sauteur attend immobile l’arrivée de la vache. Pour agrémenter la discipline et procurer de nouvelles sensations, les sauteurs effectuent de nouveaux sauts comme la rondade.

 

Les hommes en blanc :

Aux côtés des écarteurs et des auteurs, les hommes en blanc sont indispensables au bon déroulement de la course.
Les entraîneurs : Ils placent la vache pour qu’elle s’élance vers le centre de la piste où se trouve l’écarteur ou le sauteur. Son travail de mise en situation est primordial dans la formation des vaches nouvelles pour qu’elles s’adaptent à la corde.
Le teneur de corde ou cordier : Il guide la vache grâce à la corde placée autour des cornes. Au moment de l’écart, le teneur de corde peut intervenir pour que la vache ne change pas de direction ou pour éviter qu’elle touche l’écarteur.
Le second : Il se place derrière l’écarteur au centre de la piste. Une fois l’écart réalisé, il attire, en agitant son mouchoir, la vache vers le fond de la piste afin qu’elle ne se retourne pas. Ce rôle peut être tenu par un autre écarteur, ou sauteur ou entraîneur.

Le bétail :

Traditionnellement, en course landaise, les hommes affrontent des vaches, issues d’élevages de taureaux de combat. Cependant, dans certaines occasions (festival Art & Courage, course festival) les écarteurs et les sauteurs se mesurent à des taureaux. En 2015, il existe 13 ganaderos qui élèvent ce type de vaches. Les vaches landaises sont sélectionnées pour leur bravoure et leur noblesse.
Elles viennent pour la plupart d’élevages espagnols ou camarguais. Certaines sont nées dans les Landes. Une coursière fait ses premiers pas en piste vers l’âge de 3 ans. Après quelques sorties sans corde, elle sera essayée à la corde pour évaluer son comportement. Une vache peut avoir une carrière d’une dizaine d’années. Les plus grandes coursières peuvent concourir pour le trophée de la Corne d’Or, le 14 juillet à Nogaro, qui couronne la meilleure coursière. Il n’y a ni blessure ni mise à mort en course landaise. Objet de soins attentifs, à l’égal des animaux sportifs de haut niveau, la coursière vit dans les prés de la ganaderia. Le propriétaire du troupeau, appelé ganadero, aidé par le vacher, veille sur le bétail. Le vacher n'apparaît que rarement en piste, il a la responsabilité d’amener les vaches sélectionnés par le ganadero sur le lieu de la course, de les préparer (brossage, pose des tampons aux cornes) et de les ramener une fois le spectacle terminé.

Les autres acteurs présents :


La musique :

On ne peut imaginer une course landaise sans musique. La partie musicale est assurée par une harmonie ou une banda. La marche Cazérienne, hymne de la course landaise, est jouée pour le défilé d'ouverture et pour le paséo final. Au cours du spectacle, le travail des écarteurs et des sauteurs est accompagné par des morceaux entraînants. Le répertoire musical est composé de morceaux traditionnels (comme la Gabardanne, Valencia) ou plus récents (notamment les reprises du groupe béarnais Nadau comme l’Encantada)

La speaker :

Le debisaïre est le présentateur de la course. Il commente et explique son déroulement. Il annonce les primes (argent donné pour encourager les acteurs). Le speaker annonce également les brindis écart ou saut dédié par un acteur à une personnalité ou à un spectateur. Un bon speaker doit avoir une bonne connaissance de la course landaise, une bonne maîtrise de la langue française et surtout
il doit s’adapter rapidement aux situations. Son rôle varie également en fonction des types de spectacle.

Le jury :

Les courses landaises impliquent la présence d’un jury. Dans une arène, ce corps arbitral siège à la « pitrangle », tribune située le plus souvent au-dessus des loges, dans l’axe dans la piste. Pour une course de compétition, le corps arbitral est composé de deux jurés, un délégué comptable, un délégué sportif. Chacun a un rôle spécifique. Les jurés doivent noter le travail de l’écarteur ou du sauteur, figure par figure, et attribuer une note à chaque vache en fonction de critères établis par la commission sportive. Le délégué comptable a pour rôle de saisir les notes et de faire annoncer les différents résultats. Quant au délégué sportif, il est le représentant de la FFCL et doit s’assurer du bon fonctionnement de la course landaise dans tous ses aspects (suivi du règlement sportif, qualité de la piste, sécurité….)

 Source: http://www.courselandaise.org/1-Federation-Francaise-de-courses-landaise.html

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